Timber, même si l’arbre n’est pas tombé

« Excuse-moi, mais ça me fait du bien de coucher comme ça sur le papier ce que j’ai évidemment du mal à verbaliser. Malgré – et avec – cette philosophie déterministe, je me pose quelques questions d’ordre existentiel : pourquoi ? Je suis serein, et ce qui pour l’heure me pèse le plus, c’est tout ce qui concerne les problèmes physiques (recommencer cathéter, myélogrammes, chambres stériles, chimio)… et le doute. Une idée sinistre s’insinue malgré tout : l’aspect inexorable du cancer, qui, quoi qu’on lui fasse, ressurgit un peu comme pour dire : “Kestu crois ? Y m’en faut plus”. La fatalité joue aux dés avec la Providence, et le Destin arbitre, mais il connaît déjà le vainqueur. Lui seul. Foutaises. » Cette confidence est le point d’ancrage d’une histoire puissante, celle de deux hommes dont l’amitié est née pendant le service militaire. Liés par des épreuves communes, leur relation résistera-t-elle à l’usure du temps ?